Cinq sources bien informées ont déclaré à Reuters que l’administration Trump menait des discussions actives avec l’Azerbaïdjan et certains pays alliés d’Asie centrale afin de les inclure dans les accords d’Abraham, dans le cadre de ses efforts visant à renforcer leurs relations avec Israël.
Les accords d’Abraham, conclus durant le premier mandat de Trump en 2020 et 2021, avaient normalisé les relations diplomatiques entre Israël et quatre pays à majorité musulmane, avec la médiation des États-Unis, à savoir les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan.
Les sources, qui ont requis l’anonymat, ont expliqué que l’Azerbaïdjan et les pays d’Asie centrale entretiennent des liens de longue date avec Israël, ce qui fait de leur inclusion dans les accords une démarche essentiellement symbolique, axée sur le renforcement de la coopération commerciale et militaire.
Cette tendance reflète l’ouverture de l’administration Trump à des accords moins ambitieux que ses précédentes tentatives de persuader l’Arabie saoudite, puissance régionale, de normaliser ses relations avec Israël. Cette démarche est en contradiction avec la position de l’Arabie saoudite selon laquelle la normalisation ne peut se faire sans la reconnaissance par Israël d’un État palestinien.
Selon trois sources, l’un des principaux obstacles à l’annexion de l’Azerbaïdjan est le conflit en cours entre ce pays et son voisin, l’Arménie. L’administration Trump considère un accord de paix entre les deux pays de la région du Caucase comme une condition préalable à la participation de l’Azerbaïdjan aux accords d’Abraham.
Bien que des responsables de l’administration Trump aient précédemment publiquement désigné plusieurs pays comme candidats potentiels à l’adhésion aux accords, les sources ont confirmé que les négociations avec l’Azerbaïdjan sont parmi les plus structurées et les plus sérieuses, un accord étant possible d’ici quelques mois, voire quelques semaines, selon deux sources bien informées.
En mars, Steve Witkoff, envoyé spécial de Trump pour les efforts de paix, s’est rendu à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, où il a rencontré le président Ilham Aliyev. Trois sources ont également rapporté qu’Aryeh Lightstone, un conseiller principal de Witkoff, a rencontré Aliyev plus tard au printemps pour poursuivre les discussions sur les accords d’Abraham.
Dans le cadre de ces discussions, des responsables azerbaïdjanais ont contacté leurs homologues des pays d’Asie centrale, dont le Kazakhstan voisin, afin d’évaluer leur intérêt à adhérer aux accords, selon les mêmes sources.
On ignore encore si d’autres pays d’Asie centrale, comme l’Ouzbékistan, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan, ont reçu des invitations officielles dans ce contexte.
Le Département d’État américain a refusé de commenter l’identité des pays concernés, mais a confirmé que l’élargissement des accords restait un objectif clé de l’administration Trump. Un responsable américain a déclaré : « Nous travaillons à l’adhésion d’autres pays.»
Le gouvernement azerbaïdjanais a refusé de commenter, et aucune réponse n’a été reçue de la Maison-Blanche, du ministère israélien des Affaires étrangères ni de l’ambassade du Kazakhstan à Washington. Des sources ont confirmé que tout nouvel accord ne modifierait pas les versions précédentes des accords d’Abraham signés par Israël.
Source: Agences