Paru il y a une semaine, le livre « Hit and Run » (« Frappe et file »), ouvrage des journalistes d’investigation Nicky Hager et Jon Stephenson, renferme des révélations graves sur la mort de civils afghans aux mains des troupes néo-zélandaises, information qui n’a rien d’étonnant, a déclaré à Sputnik le militant afghan des droits de l’homme Nasim Azad.
« Malheureusement, je n’en suis pas surpris du tout. En 2001, la coalition internationale conduite par les États-Unis a annoncé son intention de combattre le terrorisme en Afghanistan. Par la suite, nous avons constaté que cette guerre n’était pas menée seulement contre le terrorisme, mais aussi contre la population civile de notre pays », a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Et d’ajouter: cette guerre était menée sans scrupules, sournoisement et de façon lâche.
« Il n’était même pas question des normes du droit international sur le non-engagement de la population civile dans les hostilités. C’est ainsi que la cible a changé, passant des terroristes aux femmes, aux enfants et aux vieillards sans protection », a constaté M. Azad.
Selon la presse internationale, suite à la publication du livre, les appels se multiplient pour que le gouvernement néo-zélandais ouvre une enquête sur l’opération de ses forces spéciales en Afghanistan en 2010 qui aurait provoqué la mort de six civils, dont une fillette de trois ans.
De son côté, l’armée néo-zélandaise s’était murée dans le silence, avant d’affirmer que neuf Talibans avaient été tués, tout en soutenant qu’aucun civil n’avait perdu la vie.
Source: Sputnik