Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré le mardi 7 octobre que le mouvement de résistance palestinien voulait des « garanties » du président américain Donald Trump et des médiateurs que la guerre génocidaire israélienne contre Gaza « finira une fois pour toutes ».
« Nous ne faisons pas confiance à l’occupant », a-t-il déclaré au média égyptien Al-Qahera News, en accusant ‘Israël’ d’avoir violé deux trêves durant la guerre.
« Nous sommes prêts à (oeuvrer) pour un accord qui verrait la fin de la guerre, le retrait » des troupes israéliennes de Gaza et la libération de tous les captifs israéliens, vivants et morts, en échange des prisonniers palestiniens évoqués dans le plan Trump », a-t-il ajouté.
« Malgré cela, malheureusement, l’occupation israélienne se poursuit. Depuis le jour où nous avons annoncé notre acceptation de la vision de Trump (le 3 octobre), les massacres et les coupures d’aide humanitaire n’ont pas cessé, en particulier dans le nord de la bande de Gaza.»
Al-Hayya a expliqué que « pendant cette guerre, l’occupation israélienne a renié le premier accord (novembre 2023) et ne l’a pas mené à bien. Cette année, elle a repris la guerre alors que nous étions toujours en négociation. L’occupation israélienne n’a jamais tenu ses promesses ».
Et de renchérir: « Nous avons subi l’occupation, et nous ne pourrons pas la faire confiance, même un seul instant.»
Al-Hayya a exigé « de réelles garanties de la part de la communauté internationale, du président Trump et des pays parrainant les négociations.»
Al-Hayya a en outre indiqué que son mouvement était engagé dans des négociations sérieuses et responsables, soulignant qu’il portait « les préoccupations, la douleur et le chagrin du peuple palestinien pendant une guerre qui dure depuis deux ans ».
Il a souligné que le Hamas cherchait à réaliser « les objectifs et les aspirations du peuple palestinien à la stabilité, à la liberté, à un État et à l’autodétermination ».
« Que la guerre cesse définitivement et que notre peuple palestinien vive dans la stabilité, comme le reste des peuples de la région », a-t-il encore lancé.
Quelques heures plus tôt, Cairo News rapportait, citant des sources anonymes, que l’Égypte avait entamé des discussions sur les listes de prisonniers palestiniens à libérer des geoles de l’occupation israélienne.
Lundi 6 octobre, ‘Israël’ et le Hamas ont repris des négociations indirectes à Charm el-Cheikh, station balnéaire de la mer Rouge, sous la médiation de l’Égypte et du Qatar.
Dans ce contexte, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aty, a déclaré mardi que les négociations « visent à créer les conditions d’un échange de prisonniers et d’une entrée totale et sans entrave de l’aide humanitaire (à Gaza) ».
Les négociations visent également à « s’accorder sur les cartes de redéploiement des forces israéliennes en vue de leur retrait de la bande de Gaza », selon M. Abdel Aty.
Il a ajouté que l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, se rendra en Égypte « dans les prochaines heures ».