Le responsable du Hamas Oussama Hamdan a affirmé, le jeudi 9 octobre, que le mouvement de résistance palestinien « n’acceptera aucune tutelle étrangère » dans la gestion post-guerre de la bande de Gaza.
« L’administration de Gaza se fera dans le cadre d’un consensus national palestinien et sera discutée lors de la deuxième phase de l’accord. Nous n’accepterons aucune tutelle étrangère. Il est temps de mettre fin à l’occupation et d’établir un État palestinien avec AlQods pour capitale », a déclaré le représentant du Hamas au Liban dans une interview à la chaîne Al Jazeera, en marge des négociations sur le cessez-le-feu à Charm el-Cheikh, en Égypte.
M.Hamdan a précisé que « les factions de résistance palestiniennes ont soumis une liste de 40 noms pour assurer la gestion de la bande de Gaza », rappelant qu’il s’agissait d’une « affaire nationale ».
Ces propos interviennent alors que des personnalités étrangères, comme l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, ont été évoquées pour diriger une éventuelle administration internationale de l’enclave.
Le cadre du Hamas a également rejeté toute idée de désarmement de la Résistance.
« Aucun Palestinien n’acceptera de déposer les armes. Les Palestiniens ont besoin de Résistance », a-t-il martelé.
Il a estimé que « la balle est désormais dans le camp du gouvernement israélien », qui a approuvé tôt, ce vendredi, la première phase de l’accord du cessez-le-feu à Gaza et de l’échange des prisonniers.
M.Hamdan a par ailleurs affirmé qu’il n’y aurait « aucun déplacement forcé » des habitants de Gaza et que « les Palestiniens ne quitteront pas leur terre ».
Il a indiqué que les médiateurs avaient convenu d’un accroissement de l’aide humanitaire « à hauteur d’environ 600 camions par jour », précisant que « les procédures d’entrée de l’aide commenceront dès ce vendredi ».
« Les jours à venir constitueront un véritable test de la crédibilité de l’occupation », a-t-il cependant ajouté.
Dans une autre interview à Al Araby, Oussama Hamdan s’est opposé au « comité de la paix » proposé par le président américain Donald Trump pour superviser une transition à Gaza.
« Aucun Palestinien ne pourrait accepter. Toutes les factions, y compris l’Autorité palestinienne, rejettent ceci (ce comité, ndlr) ».
« Personne ne veut retourner à l’ère des mandats et du colonialisme », a ajouté M. Hamdan en référence notamment à la période de la Palestine mandataire britannique.
Ce comité, composé de technocrates locaux et internationaux, serait chargé d’administrer temporairement la bande de Gaza avant de transférer le pouvoir à une Autorité palestinienne réformée.
Plus tôt dans la journée, Donald Trump avait annoncé que les deux camps avaient accepté la première phase de son plan pour mettre fin à la guerre à Gaza.
Celle-ci prévoit la libération de tous les captifs israéliens, morts ou vivants, encore détenus par le Hamas et d’autres factions palestiniennes, en échange d’un nombre déterminé de prisonniers palestiniens et le retrait des forces d’0ccupation de la première ligne.
Selon Oussama Hamdan, l’accord inclut la libération de « 250 Palestiniens condamnés à perpétuité et de 1 700 autres détenus par l’occupation lors de la guerre contre Gaza », dont les noms figurent sur une liste préétablie.