Les forces de sécurité libanaise ont démantelé un réseau qui préparait des attentats terroristes pour le compte de l’ennemi israélien et arrêté certains de ses membres, a révélé la correspondante de notre chaîne Al-Manar vendredi soir.
Selon notre correspondante, Mona Tahini, « Les détenus ont avoué qu’ils projetaient de faire exploser six engins explosifs lors de la commémoration annuelle du martyre du Maître des Martyrs de la Nation, Sayyed Hassan Nasrallah » célébrée pendant la dernière semaine du mois de septembre dernier.
Selon elle, les forces de sécurité ont mené des raids dans les deux régions de Aramoune située dans le casa de Aley, au sud de la capitale et d’Antélias-Nacache, une localité du Metn dans le Mont-Liban, située à 5 km de la capitale.
Elle indique que c’est la résistance qui a en premier découvert la présence de ce réseau et en a informé la Sureté générale libanaise.
Deux groupes
Ce réseau était formé de deux groupes qui opérait séparément dans ces deux régions.
A Antélias, et plus précisément dans le quartier Broummana, le groupe était conduit par Khaled al-Aayyadi, un syro-ukrainien vivant en Suède et maitrisant 6 langues. Il y avait loué plusieurs appartements.
Les commanditaires non-résidents au Liban qui supervisaient la préparation et la mise en exécution de ce groupe sont le belge Martin Simons, qui détient une société écran Silver Eye. Il a recruté Mohamad Saleh, originaire de la localité Sultan Yaacoub, dans la Bekaa occidentale et l’a formé à l’étranger. Ce dernier s’est avéré être le principal détenu dans cette affaire. Il a été chargé d’effectuer des études sur des biens fonciers au Liban et a l’étranger, de louer un dépôt a Nacache, de l’équiper, d’acheter des lignes cellulaires, et de se procurer deux motos, et de recevoir les déclencheurs un revolver…
La première personne qui est entrée en contact avec Mohamad Saleh est une personne qui s’appelle Saba, puis Sofia Widner qui lui communiquait les courriels électroniques.
Ont aussi conduit ce groupe le commanditaire T qui lui a demandé d’acheter des cellulaires et des tablettes et lui a appris comment recevoir le courriel mort, ainsi que le commanditaire $, qui recevait les informations recueillies par Saleh.
Selon les aveux de Saleh, c’est le parti politique al-Jamaa al-Islamiya qui était le plus visé pour les informations requises par ces commanditaires. Proche des Frères mussulmans, il avait fait part à la bataille de soutien à Gaza pendant la récente confrontation, au côté de la Résistance islamique du Hezbollah. Réalisant quelques opérations de résistance qui ont fait des martyrs dans ses rangs. Ses responsables ont été visés par des attentats meurtriers dont Mohamad Dahrouj et Ali al-Haj. Ce dernier est le mari de la tante paternelle de Saleh.
Ses commanditaires lui ont demandé des informations spécifiques sur d’autres cadres de la Jamaa al-Islamiyya et du mouvement de résistance palestinien le Jihad islamique au Liban. Ce qui devait être facile du fait qu’il est originaire de la Bekaa occidentale où des membres de ces deux groupes sont présents. Il a été sommé de se rapprocher de personnes appartenant au Hezbollah. Mohamad Saleh a aussi inspecté les lieux pour y planter les engins piégés.
La correspondant d’al-Manar rapporte aussi citant des sources de sécurité proches de ce dossier que ses commanditaires ont voulu savoir s’il avait des informations sur des soldats israéliens qui ont été tués dans sa région natale pendant une confrontation avec les soldats syriens en 1982.
Le second exécutant, le syro-ukrainien Khaled al-Aaïdi était quant à lui chargé de récupérer le courriel mort et de réaliser une mission d’exploration dans la banlieue-sud de Beyrouth, le fief du Hezbollah.
Un troisième exécutant est le syrien Abdel Rahman al-Qawwas qui a été le dernier à être entré en contact avec ce dernier qui ne se trouve plus au Liban.
Le groupe de Aaramoune
Quant au second groupe localisé à Aaramoune, il comprend les exécutants suivants : le libano-allemand Ahmad Mahmoud Younis qui a quittee le Liba, les deux Palestiniens Jamal Baydoune et Ibrahim al-Ali, et les deux Libanais Omrane Chibli et Ahmad Ghoson.
D’après leurs aveux, ils ont été sommés de recevoir le courriel mort, d’acheter des portables…
Ils se sont procuré une voiture, une Jeep rouge qui devait être utilisé dans un attentat. Elle avait fait le trajet depuis Antélias, en passant par Achrafiyeh puis Aaramoune et jusqu’à Jounié où elle a disparu avant d’être retrouvée.
les aveux de Mohamad Saleh pendant son interrogatoire qui n’a pas encore été achevé révèlent que la mission consistait à faire exploser 6 engins piégés pendant la commémoration du martyre de sayed Nasrallah, en 5 minutes, sur l’autoroute de l’aéroport et le lieu de son martyre, des motos ont été piégées pour les faire actionner dans plusieurs endroits afin de semer la panique parmi les gens.
La Jeep rouge aurait du aussi être utilisée pour exécuter un attentat meurtrier sur l’autoroute de l’aéroport, dans la cible n’a pas encore été révélée.
Il y a trois messages à ces tentatives d’attentat selon la correspondante d’al-Manar. « Le fait que le martyr supreme semble encore vivant parmi les siens, même apres son martyre semble exaspérer les Israéliens qui voudraient l’éliminer définitivement par la peur et la mort. Les Israeliens veulent continuer d’agir sans répit sur la scène libanaise,
Communiqué de la Sureté générale
Dans ce contexte, le Bureau des relations publiques de la Direction générale de la Sûreté générale a publié la déclaration suivante : « Dans le cadre de sa lutte contre les réseaux d’espionnage, la Direction générale de la Sûreté générale a démantelé un réseau agissant pour le compte de l’ennemi israélien. Ce réseau préparait des actes terroristes, notamment des attentats à la bombe et des assassinats, au Liban, et a arrêté certains de ses membres.
À l’issue de l’enquête, l’un des détenus a reconnu sa responsabilité dans ce réseau pour de précédents assassinats visant des responsables du parti de la Jamaa Islamiyya.
Suite à cela, la Direction générale de la Sûreté générale a mené une opération de suivi opérationnel, sécuritaire et technique précise, qui a donné lieu à des raids dans plusieurs régions libanaises. L’un de ces raids a impliqué une force de l’armée libanaise et de la Direction du renseignement. Plusieurs véhicules et équipements ont été saisis, et plusieurs personnes impliquées ont été arrêtées, notamment :
o Libanais/Brésilien M. S.
o Palestinien I. A.
o Libanais A. Sh.
o Libanais A. G.
Les détails et les circonstances de l’affaire seront annoncés après la clôture des enquêtes en cours sous la supervision de la Direction générale de la Sûreté générale. des autorités compétentes.
Source: Al-Manar