Lors des débats à propos de la Syrie, deux prises de position sont mises en évidence. Celle du camp occidental (des ONG, quelques pays de l’ONU… les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France), appuyé principalement par deux monarchies du Golfe, l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui manœuvre dans cette région contre les États arabes au profit de l’État sioniste. Celle des autres États qui considèrent qu’il ne doit pas y avoir d’ingérence dans les affaires intérieures d’un État et donc de l’État syrien, qu’il y a un vote à respecter, et que le peuple syrien doit pouvoir décider de son propre avenir: en l’occurrence des ONG, autres pays de l’ONU… la Russie, la Chine, certains pays d’Afrique et d’Amérique latine… Bolivie, Venezuela, auxquels il faut ajouter l’Iran et le Liban.
Ces deux derniers pays ne sont pas souvent évoqués dans les médias, alors que des Iraniens et des Libanais se font tuer pour libérer le sol syrien, d’abord et avant tout, de l’emprise des pays occidentalo-golfico- sioniste qui soutiennent, par les armes et en fournissant des armes, l’opposition armée et certains groupes de l’ÉI (État Islamique) ; sans ce soutien l’opposition armée et ces groupes de l’ÉI n’auraient pas tenu six ans.
Suite à l’appui technico-militaire apporté par la Russie à la Syrie, le Secrétaire général de l’OTAN, le Norvégien Jens Stoltenberg, qui a succédé à cette fonction, le 1er octobre 2014, au Danois Anders Fogh Rasmussen à qui, entre autres, le peuple libyen doit d’être dorénavant dans un pays détruit, devait absolument se faire remarquer…
Que les fanatiques sanguinaires soient rassuré(e)s, Anders Fogh Rasmussen n’est pas au chômage : depuis août 2015, il a été embauché par la banque d’affaires Goldman Sachs dirigée par Lloyd Craig Blankfein issu d’une famille juive (une façon, peut-être, de se protéger et de n’avoir pas à répondre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui ont eu lieu sur ses ordres).
C’est cette banque qui a largement contribué à la crise des subprimes (prêts hypothécaires à risque) et à la crise de la dette grecque (liée aux remboursements et au poids des intérêts sur la dette) menant à la crise bancaire, financière, économique mondiale qui a sévi de 2007 à 2011, et qui a placé et place encore nombre de pays et leurs populations dans une situation catastrophique.
Début 2016, le nouveau Secrétaire général de l’OTAN, qui ne peut ignorer ce que ses prédécesseurs, à ce poste, ont semé un peu partout dans le monde, et notamment en Afrique et dans le Proche Orient, n’hésite pas à affirmer que…
« L’opération des forces aérospatiales russes en Syrie entravait le règlement pacifique du conflit et conduisait à un regain de tension dans la région. » [Sputnik, Otan : Moscou remet les pendules à l’heure concernant la crise en Syrie, 7 février 2016.]
Le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, devait, en réponse à cette accusation, mettre les points sur les “i” :
« Je tiens à rappeler à M. Stoltenberg que l’origine de la crise en Syrie n’est pas l’opération des forces aérospatiales russes, mais l’activité insensée des pays de l’Otan qui ont plongé dans le chaos la région du Proche-Orient. » [Idem.]
Il n’est pas nécessaire de s’afficher pro-russe ou anti-états-unien(ne) pour savoir lequel de ces deux hommes dit la vérité sur les événements.
La Russie a compris, notamment à partir de la guerre occidentalo-golfique menée contre le peuple libyen pour le protéger, que l’ONU ne parvenait pas à faire respecter les Résolutions par les quelques États impérialistes de l’OTAN. Dorénavant, elle sait à quoi s’en tenir en Syrie… Et le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a de la mémoire…
« Plus encore, avant l’arrivée en Syrie de l’aviation russe, les pays de l’Otan, pendant près de trois ans, faisaient semblant de combattre le terrorisme international. » [Idem.]
C’est que la CIA a produit, durant des décennies, des terroristes qu’elle a formés et entraînés, et que l’OTAN a utilisés et continue à utiliser sur les terrains de guerre en Afghanistan, en Irak, en Libye, et que la coalition d’États belliqueux utilise maintenant en Syrie contre les dirigeants considérés comme non fréquentables, contre les pays qui se développent trop et sans s’endetter outre mesure, et contre les populations qui prennent de plus en plus leur destin en mains (comme cela se faisait en Libye avant sa destruction programmée).
La déstabilisation de la Syrie a commencé en même temps que celle de la Libye. Il s’agissait d’empêcher l’une de se porter au secours de l’autre. Toute l’histoire des États-Unis, enseigne que «la parole de paix» n’est pas dans la langue des dirigeants qui se sont succédé au pouvoir.
D’abord, les armes pour détruire les pays au maximum ; après, l’avancée de pions dociles (dictateur, roi, président, peu importe, pourvu qu’ils acceptent le rôle de fantoches) ; ensuite, la ruée sur le butin (matières premières) et le contrôle politico-économique des pays, etc.
Une fois que les États-Unis ont rappelé leurs avions pour préparer d’autres guerres et que leurs multinationales ont pris dans le pays à reconstruire, sinon tout le gâteau, du moins la part du lion, leurs dirigeants ne voient aucun inconvénient à ce que des « négociations » aient lieu entre les ramasse-miettes (pays de la coalition au service états-unien dont la France) et entre les classes sociales qui se sont déchirées en lambeaux « au nom de la démocratie » et « des droits de l’homme ».
La « démocratie », les « droits de l’homme », le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, n’en croit pas un mot :
« Pendant ces trois ans, personne en Occident, et encore moins à Bruxelles, n’a même évoqué [de] quelconques négociations sur la Syrie. Le seul souci consistait à préciser les délais de la destruction définitive du pays, à l’instar de la Libye où les pays de l’Otan instauraient le modèle occidental de la “démocratie” sans rencontrer aucun obstacle.» [Idem. Note FP : Le mot de coordination entre crochets est de moi.]
Étant donné que, dans le monde occidentalo-golfico-sioniste, les pays sont aux mains d’oligarchies bourgeoises ou de monarchies féodales, il n’est aucunement question, pour les journalistes des médias-mainstream, de tendre le moindre micro aux populations. Celles-ci ne doivent pas avoir la parole pour s’exprimer sérieusement sur le plan politique et économique ; mais, si c’est pour leur faire dire bêtement qu’elles vont aller voter et pour qui, les journaleux leur passent le crachoir.
La GJALPS (Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste) n’a pu obtenir le secours de la Fédération de Russie (Medvedev n’est pas Poutine). La RAS (République Arabe Syrienne) l’a eu. Le général russe, qui sait les efforts que fait son pays pour que le peuple syrien ne soit pas de nouveau assujetti à quelque puissance occidentalo-sioniste, affirme avec le sentiment d’un devoir en train de s’accomplir :
« Grâce à l’aviation russe, les Syriens ont retrouvé, en quelques mois seulement, la confiance dans la possibilité de combattre et d’éliminer le terrorisme international dans leur pays et, comme conséquence, se sont mis à penser à l’avenir de la Syrie. » [Idem.]
Car, effectivement, pour les États belliqueux qui appartiennent à «l’Empire du Bien », faire la guerre à des États “pas comme il faut” qui appartiennent à « l’Empire du Mal » et détruire les structures politiques et économiques de ces pays maudits, c’est aussi donner une leçon aux populations indociles et briser, autant que leur passé et leur présent, leur avenir et ce pour des générations.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, connaît par cœur les méthodes des hâbleurs occidentaux : le mensonge finit par les disqualifier… pas seulement aux yeux du général, d’ailleurs…
« En ce qui concerne les péroraisons de M. Stoltenberg sur un regain de tension dans la région à cause de la présence russe en Syrie, elles sont une pure absurdité. » [Idem.]
Même si la majeure partie de la bourgeoisie occidentale vit dans le mensonge, il existe tout de même une autre partie de la population qui se soucie de plus en plus de la vérité, et donc la Russie est amenée à prendre toutes sortes de précautions sous peine de se voir reprocher ce que les États-Unis et leurs alliés font sans vergogne :
« Les actions des forces aérospatiales russes en Syrie mettent sous tension les terroristes. Nous en parlons au monde entier, vidéos à l’appui, avec le maximum de transparence depuis le début de notre opération. » [Idem.]
La Russie apporte son soutien à la Syrie. Quant aux états d’âme de certains membres de l’OTAN, le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, n’est pas psychiatre :
« Quant à la question de savoir pourquoi, outre les terroristes, notre opération met sous tension certains pays de l’Otan, il faut la poser à Jens Stoltenberg en personne. » [Idem.]
Par Françoise Petitdemange
Source: Une France à refaire.