La justice irakienne a annoncé mardi avoir classé une affaire de corruption contre le président du Parlement Salim al-Joubouri faute de preuves suffisantes.
« Les preuves contre Salim al-Joubouri sont insuffisantes, il a donc été décidé de le relâcher et de clore l’affaire », a indiqué un communiqué judiciaire.
Cette annonce intervient au terme d’une audition de M. Joubouri devant une commission judiciaire pour répondre aux accusations de corruption lancées contre lui début août par le ministre de la Défense Khaled al-Obeidi lors d’une session au Parlement.
M. Obeidi était lui-même interrogé lors de cette session parlementaire au sujet d’accusations de pot-de-vin.
Le président du Parlement n’a jamais été arrêté dans cette affaire mais une interdiction de voyager lui a été imposée – ainsi qu’à deux autres députés – la semaine dernière par la justice.
Plus tôt mardi, le Parlement avait voté la levée de l’immunité de ces trois personnes pour les besoins de l’enquête pour corruption.
M. Joubouri a toujours nié toute implication dans une quelconque affaire de corruption.
Des milliers d’Irakiens manifestent régulièrement pour protester contre la corruption de la classe politique et l’inaction des députés, incapables de voter la confiance à un gouvernement de technocrates proposé par le Premier ministre Haider al-Abadi pour mettre en œuvre les réformes promises.
Cette crise intervient alors que les forces irakiennes luttent contre les jihadistes du groupe Etat islamique responsable de nombreux attentats meurtriers dans le pays.
Source: AFP