Donald Trump est devenu le 20 janvier président des Etats-Unis, après avoir multiplié les promesses lors d’une campagne électorale éprouvante. Six mois plus tard, qu’a-t-il fait concernant ses principaux engagements?
Mur frontalier avec le Mexique ( brisée)
Le 25 janvier, M. Trump a signé un décret pour lancer le projet de construction d’un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, sa promesse la plus emblématique.
Mais ce projet est contrarié par le refus du Mexique de payer cette construction et par la réticence du Congrès américain à la perspective de financer ce mur qui pourrait coûter 20 milliards de dollars, selon plusieurs estimations.
Quitter l’accord de Paris sur le climat (tenue)
Donald Trump a annoncé le 1er juin le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, conclu par 195 pays en 2015, et son intention de chercher « un nouvel accord » mondial sur le changement climatique.
Soulignant avoir été « élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », le milliardaire a qualifié cet accord de « très injuste » pour son pays puisqu’il permettrait, selon lui, aux autres nations de prendre un avantage sur l’industrie américaine.
Mais, à cause des termes du texte, Washington ne pourra se retirer avant novembre 2020.
Abroger et remplacer Obamacare (brisée)
Le 45e président des Etats-Unis a promis d’abroger et de remplacer l' »Affordable Care Act » -loi de 2010 surnommée Obamacare- dans les 100 premiers jours de sa présidence.
Mais le Sénat, pourtant à majorité républicaine, n’est pas parvenu après déjà moult rebondissements à récolter cette semaine le nombre de voix nécessaires à l’adoption de la réforme du système de santé.
M. Trump compte désormais « laisser Obamacare s’écrouler » puis revenir à la charge avec un nouveau projet de loi.
Nommer un juge conservateur à la Cour suprême (tenue)
Il a promis en campagne de nommer un juge conservateur à la Cour suprême pour remplacer Antonin Scalia, grande figure conservatrice décédée en février 2016.
Neil Gorsuch, juge d’une cour d’appel fédérale âgé de 49 ans, a été choisi par le président et sa nomination a été confirmée par le Sénat.
Interdire aux musulmans l’entrée aux Etats-Unis (partiellement tenue)
Le candidat Trump avait créé la polémique en appelant « à l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis ».
Ses efforts pour interdire temporairement l’entrée des ressortissants de six pays à majorité musulmane (Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) et de tous les réfugiés ont été contrariés par plusieurs décisions de justice.
Cependant, la Cour suprême a autorisé fin juin une entrée en vigueur partielle de son décret controversé anti-immigration: les ressortissants de ces six pays pouvant prouver une « relation valable avec une personne ou une entité aux Etats-Unis » ne sont plus écartés d’office.
Libre-échange: sortir du TPP, renégocier l’Aléna (tenue)
Dès sa prise de fonctions, il a retiré Washington du Traité transPacifique (TPP), signé avec onze pays de la région Asie-Pacifique.
Les négociations avec les voisins mexicain et canadien concernant l’Aléna doivent commencer le 16 août.
Renégocier l’accord sur le nucléaire iranien (inachevée)
Il s’est engagé à « déchirer » l’accord sur le nucléaire signé en juillet 2015 entre l’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne).
Washington a imposé mardi à Téhéran de nouvelles sanctions juridiques et financières, reprochant notamment à la puissance chiite son programme de missiles balistiques.
Mais les Américains entendent pour l’instant conserver l’accord sur le nucléaire.
Vaincre la milice terroriste wahhabite Daech (inachevée)
M. Trump a répété à l’envi son intention de défaire Daech et a reçu en février un plan du Pentagone pour l’annihiler.
Depuis, les terroristes ont été vaincus à Mossoul, en Irak, et sont maintenant encerclés dans leur capitale autoproclamée, Raqqa en Syrie.
Améliorer les relations avec la Russie (inachevée)
Le milliardaire candidat a multiplié les compliments envers le président russe Vladimir Poutine, assurant qu’il améliorerait les relations avec Moscou.
Mais son administration est empêtrée dans l’affaire russe: soupçons de collusion de membres de son équipe de campagne avec des responsables russes et accusations d’ingérences de Moscou dans le processus électoral. Plusieurs enquêtes sont en cours.
Source: Avec AFP