La Turquie, qui a déjà construit un mur à la frontière irakienne et syrienne, a entamé la construction d’une barrière en béton à la frontière avec l’Iran pour contrer les attaques des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme organisation terroriste par Ankara.
Les autorités iraniennes ont commencé à construire un mur à la frontière iranienne, a annoncé mardi le journal turc Hurriyet se référant aux autorités locales.
Le mur sera composé de sept blocs de béton hauts de 3 mètres et larges de 2 mètres.
Le gouverneur de la province d’Agri, Süleiman Elban, s’est rendu sur le chantier.
Les médias ont annoncé en mai dernier qu’Ankara avait l’intention d’ériger une barrière longue de 70 km à la frontière des provinces d’Agri et d’Igdir avec l’Iran dans le cadre des mesures visant à endiguer l’entrée en Turquie de combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré par Ankara comme une organisation terroriste. Sur la partie restante de la frontière, des tours de surveillance et des clôtures barbelées seront érigées.
La Turquie s’entoure de murs: elle a déjà construit des barrières aux frontières avec l’Irak et la Syrie et s’apprête à en ériger une autre à la frontière iranienne.
La République de Turquie a achevé la construction d’un mur long de 700 km à la frontière syrienne destiné à la protéger des terroristes.
Le nouveau mur est beaucoup plus court que la célèbre Grande Muraille de Chine longue de 21.000 km, mais sa longueur est déjà comparable à celle du mur qui sépare « Israël » et la Cisjordanie.
Il faut dire que ces dernières années la construction de barrières frontalières devient de plus en plus populaire dans le monde.
Le Président américain Donald Trump a annoncé son intention d’ériger un mur à la frontière mexicaine, provoquant une vague de critiques. Les pays baltes essaient de rendre imperméables leurs frontières avec la Russie et la Biélorussie. L’Ukraine a annoncé en 2014 la construction d’un « mur européen » à la frontière russe.
En 2015, la Hongrie a aussi décidé d’ériger des barrières le long de ses frontières avec la Serbie, la Roumanie et la Croatie. La Slovénie a suivi son exemple, annonçant son projet de construction d’un système de barrières à la frontière croate.
L’Autriche a pour sa part annoncé le lancement des travaux de construction d’un mur à la frontière slovène.
La Macédoine a commencé à ériger une barrière à la frontière avec la Grèce et l’Espagne a voulu dresser un mur à la frontière terrestre avec le Maroc.
Selon Ankara, le PKK possède plusieurs camps sur le territoire iranien à la frontière turque où se trouvent entre 800 et 1.000 combattants kurdes.
En janvier 2017, la Turquie a construit un mur en béton de 330 kilomètres de long à sa frontière avec l’Irak et la Syrie.
Source: Avec Sputnik