Selon Moscou, le Département d’État américain a reconnu pour la première fois que les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham, liés au Front al-Nosra, utilisaient des armes chimiques en Syrie.
Le département d’État américain a confirmé pour la première fois non seulement la présence d’armes chimiques, mais aussi leur utilisation par les terroristes dans la province syrienne d’Idlib, a annoncé ce vendredi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, commentant la déclaration de la diplomatie américaine.
«Le texte de la déclaration décrit en détail que dans cette province opère le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham lié au Front al-Nosra qui utilise « des armes à feu et des armes lourdes, des bombes artisanales et des armes chimiques »», a indiqué le général.
«Je tiens à souligner que c’est la première reconnaissance officielle du Département d’État, non seulement de la présence d’armes chimiques, mais aussi de l’utilisation par les terroristes d’al-Nosra d’armes chimiques dans cette partie de la Syrie afin de commettre des actes terroristes, comme nous en avions averti à plusieurs reprises et l’avions déclaré à tous les niveaux», a déclaré Igor Konachenkov.
Il a également rappelé que pour le moment il ne s’agissait que d’un seul cas d’utilisation d’armes chimiques dans la province d’Idlib, à savoir à Khan Cheikhoun.
«Cependant, les États-Unis en ont obstinément accusé les troupes gouvernementales. Et ceux qui avaient organisé l’attentat, à savoir les terroristes du Front al-Nosra, ont été considérés comme « l’opposition modérée »», a déclaré Igor Konachenkov.
L’opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu’une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d’être à l’origine de la dispersion chimique.
Reconnaissant avoir bombardé la zone concerné où se trouve un dépôt d’armements, le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l’incident sur les rebelles, les accusant de stocker des armes chimiques . Les autorités du pays ont rappelé qu’elles n’avaient jamais utilisé des armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l’arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Le dossier chimique n’en demeure pas moins un outil de harcèlement de Damas, utilisé par les puissances occidentales.
Source: Avec Sputnik