Une explosion s’est produite dans une mosquée située à proximité de la ville d’El-Arich dans le nord de la péninsule du Sinaï en Égypte, faisant plus de 200 morts, rapporte vendredi l’agence égyptienne MENA.
Selon la chaine satellitaire libanaise alMayadeen, quinze terroristes ont attaqué la mosquée alRawda, réputée être soufie. Selon les observateurs locaux, la cause de cette attaque pourrait être confessionnelle.
Toujours selon alMayadeen, le bilan pourrait monter à 300 tués.
Auparavant, les médias locaux avaient rapporté que des terroristes ont actionné un engin explosif pendant la prière traditionnelle musulmane du vendredi avant d’ouvrir le feu sur les fidèles rassemblés dans la mosquée.
Les témoins occulaires indiquent que des ambulances transportaient des blessés vers les hôpitaux.
Le porte-parole du ministère égyptien de la Santé Khaled Megahed a initialement fait état de 75 blessés dans l’attaque. Par la suite, ce chiffre a été revu à la hausse, jusqu’à 120 personnes. puis jusqu’à plus de 235. Le chiffre pourrait atteindre les 300 tués, selon al-Mayadeen TV.
Réactions égyptiennes
Les autorités égyptiennes ont décrété un deuil de trois jours suite à la tragédie, et l’armée égyptienne a décrété l’état-d’urgence dans le nord du Sinaï, de même le ministère de l’Intérieur a imposé l’état-d’urgence au Caire.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis de répondre avec une « force brutale ». « Les forces armées et la police vengeront nos martyrs et ramèneront la sécurité et la stabilité avec force très prochainement », a-t-il déclaré lors d’un discours télévisé très ferme.
Raids de représailles
Justement, quelque temps plus tard, l’armée égyptienne a lancé des raids de représailles dans le nord du Sinaï , apprend-on auprès de témoins et de responsables des services de sécurité.
Les frappes aériennes se concentrent sur plusieurs zones montagneuses autour de la commune de Bir al Abed, où l’attaque s’est produite et où les insurgés islamistes takfiristes se retrancheraient.
Premières indignations, libanaise, iranienne, et russe
Parmi les réaction régionales a été celle du chef de l’Etat libanais Michel Aoun qui a envoyé une dépêche à son homologue égyptien, dans laquelle il a dénoncé « l’attentat terroriste », le qualifiant d’« acte lâche qui a visé des citoyens dans un lieu de culte, et démontre que le terrorisme n’a rien à voir avec les religions célestes et qu’il a même défiguré l’image de l’Islam ».
Il a enfin présenté ses condoléances pour les martyrs tombés lors de l’attentat, et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, affirmant enfin que le Liban se tenait aux côtés de l’Egypte, son commandement et son peuple dans la lutte contre le terrorisme.
En outre, le ministère iranien des AE a condamné avec véhémence l’agression terroriste contre la mosquée d’Al-Arich, rappelant que le terrorisme takfiriste qui a été vaincu, ne manquera jamais l’occasion pour prouver qu’il existe toujours.
Le président russe Vladimir Poutine a quant à lui exprimé ses condoléances au Président égyptien et qualifié cet acte terroriste de «cruel et cynique». Il s’est dit prêt à intensifier la collaboration dans la lutte antiterroriste, a indiqué le service de presse du Kremlin.
«L’assassinat de civils au cours d’une prière étonne par sa cruauté et son cynisme. Nous constatons une nouvelle fois que les terroristes n’ont absolument rien de la morale humaine», a fait remarquer le chef de l’État russe dans son message.
Le Kremlin a fait remarquer que Vladimir Poutine avait transmis ses sympathies aux familles et proches des tués et ses vœux de rapide rétablissement aux blessés.
Selon l’AFP, l’attentat en Egypte de ce vendredi est l’un des plus meurtriers dans le monde depuis 2001
Source: Médias