Après deux premières trêves torpillées, les terroristes continuent d’empêcher l’observation du cessez-le-feu dans la Ghouta orientale. Ainsi, le troisième jour s’est également avéré infructueux, a affirmé un correspondant de Sputnik.
La troisième trêve humanitaire dans la Ghouta orientale, terminée à 14h00, heure locale (13h00, heure de Paris), n’a toujours pas porté ses fruits. Les djihadistes continuent de retenir les habitants locaux et les empêchent d’emprunter le couloir humanitaire, menacés de mort, a précisé un correspondant de Sputnik.
Au cours du troisième jour de trêve humanitaire, des groupes armés ont entrepris trois attaques contre le couloir dans la localité de Muhayam-al-Wafedin. Néanmoins, les attaques ont été repoussées par les troupes gouvernementales.
Auparavant, le représentant du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, le général de division Vladimir Zolotoukhine, a affirmé que l’échec de la trêve était dû aux actions de groupes armés illégaux qui voulaient utiliser les civils comme boucliers humains, en se cachant derrière eux, ils ouvraient impunément le feu contre les quartiers résidentiels de Damas et contre les forces gouvernementales.
De même, des extrémistes de la Ghouta orientale diffusent des affiches pour s’adresser aux locaux et les forcer à rester chez eux et à ne pas quitter la zone, les menaçant de mort.
Des affrontements se produisent entre civils souhaitant fuir la Ghouta et terroristes
Des affrontements entre des civils et des terroristes les menaçant, à la Ghouta orientale, ont fait des victimes des deux côtés, a annoncé le représentant du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, Vladimir Zolotoukhine.
«La réalité de ces menaces est confirmée par la frappe d’hier visant près de 300 manifestants civils à Douma, petite ville en banlieue est de Damas, un des plus importants bastions des terroristes. Selon les dernières informations, quatre personnes ont été tuées lors de cette manifestation spontanée», a-t-il souligné.
Lors des affrontements suivants, des habitants ont tué trois terroristes, a ajouté M.Zolotoukhine.
Depuis le début de la trêve humanitaire, les habitants de la Ghouta orientale sont plus susceptibles de se plaindre de leur situation précaire auprès du Centre russe pour la réconciliation. Les terroristes ne les laissent toujours pas quitter la ville et les obligent à rester chez eux sous la menace d’exécution, a-t-il indiqué.
«Il y a des cas où des habitants locaux demandent aux terroristes de les laisser sortir de la Ghouta orientale contre de l’argent, mais ils refusent. Des membres de groupes armés illégaux saisissent des véhicules individuels de résidents et les utilisent à leurs propres fins. Ils leur [aux civils, ndlr] interdisent d’utiliser les radios, les télévisions et les téléphones portables», a expliqué M.Zolotoukhine.
De plus, une pénurie artificielle a été provoquée par l’imposition de limites à la vente de nourriture et de médicaments à la population par les terroristes.
Les civils demandent massivement à être évacués, selon la Défense russe
Les défenseurs des droits de l’Homme reçoivent massivement des demandes d’habitants de la Ghouta orientale souhaitant quitter la zone contrôlée par les terroristes, selon le ministère russe de la Défense.
Les civils de la Ghouta orientale demandent massivement aux organisations de défense des droits de l’Homme syriennes de les aider à quitter les territoires occupés par les terroristes, a indiqué aux journalistes Vladimir Zolotoukhine, représentant du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.
Les autorités syriennes, épaulées par le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit, ont mis en place à Muhayam-al-Wafedin les conditions nécessaires pour accueillir les civils passant par le seul couloir humanitaire entre Damas et la Ghouta orientale.
La police militaire russe et des militaires de l’armée syrienne se tiennent sur place. Des bus pour le transport des réfugiés ainsi que des postes médicaux ont également été déployés.
Cependant, aucun civil n’a pu quitter la Ghouta orientale en deux jours en raison des tirs de mortier réguliers de la part des terroristes.
Une pause humanitaire quotidienne entre 9h00 et 14h00, heures locales, a été décrétée dans la Ghouta orientale, près de Damas, à partir du 27 février, à la demande du Président russe.
Source: Avec Sputnik