La bataille pour la libération de la Ghouta orientale, à l’est de Damas se poursuit, et l’armée régulière y réalise une importante percée.
En l’espace d’une quinzaine de jours, quelque 10% de la superficie de cette enclave de quelque 300 km2, occupée par 4 milices takfiristes ont été repris par l’armée syrienne.
Ce pourcentage a été donné par l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale, siégeant à Londres. Ses estimations devant être prises avec précaution.
A la faveur de cette percée, le régime contrôle désormais 10% de l’enclave rebelle, des secteurs situés dans l’est et le sud-est du fief des insurgés, a-t-il indiqué
« Dans l’est de l’enclave, il y a des combats entre les forces du régime et Jaich al-Islam », a-t-il ajouté.
Cette milice, soutenue par l’Arabie saoudite est la plus présente dans cette zone.
L’OSDH a fait état aussi de la mort de 43 miliciens dans les combats qui font rage dans les régions de Nachabiyat, Hoche al-Dawahrat, Al-Chifouniya, Otaya, Hoche al-Salihiyat, et Talal Farzate. Il cite aussi que 14 combattants pro gouvernementaux ont péri dans cette bataille
Finalement, les combats se sont clôturés par la conquête de la plupart de ces localités et villages par les forces gouvernementales, selon Média de guerre, officine médiatique de la Résistance.
Dernière évolution ce dimanche 4 mars: l’armée a conquis s’approche des deux localités Mesraba et Beit Sawa.
Mais les affrontements se concentrent dans le secteur d’Al-Rihane et la localité de Chifouniya, d’après l’OSDH.
Un couloir humanitaire
Les combats dans la Ghouta orientale se poursuivent malgré une trêve quotidienne de cinq heures (07H00 GMT-12H00 GMT) décrétée mardi par la Russie, constate l’AFP.
Selon laquelle l’initiative de Moscou a permis de faire baisser en intensité les bombardements du régime sur l’enclave. Mais ces raids et les tirs d’artillerie n’ont toutefois pas disparu, en particulier en dehors des heures de « trêve ».
Cette trêve est censée permettre aux civils de sortir de cette région. Samedi, seuls deux enfants, sans leurs parents sont parvenus à l’emprunter , sous une pluie de tirs de feu sur le couloir en question. Les hélicoptères syriens ont de nouveau distribué des tracts au-dessus des régions de la Ghouta. Ils précisent aux civils le parcours à suivre pour regagner le couloir humanitaire érigé à Moukhayam al-Wafidine. Depuis son ouverture, il fait l’objet de tirs nourris en provenance des positions de milices terroristes.
Pour sa part, le général Vladimir Zolotoukhine, porte-parole du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a révélé que les combattants de la Ghouta orientale ont décrété un couvre-feu pendant la trêve humanitaire, interdisant aux civils de se rassembler.
«Les civils qui violent les règles établies par les combattants sont publiquement punis», a-t-il ajouté.
D’après le général, les combattants ont également interdit aux civils de se rassembler afin de les empêcher d’organiser une possible percée via le couloir humanitaire.
‘Défaite’ prochaine
« La superficie de la Ghouta (rebelle) se rétrécit », a assuré samedi soir sur son site internet le quotidien proche du pouvoir al-Watan, rapportant la reconquête de plusieurs localités.
Le porte-parole de Jaich al-Islam, Hamza Bayrakdar, a rapporté sur son compte Twitter des « attaques surprises » menées dans la nuit de samedi à dimanche par ce groupe islamiste contre des « positions » conquises par Damas.
« Les terroristes goûteront à la défaite prochainement dans la Ghouta, comme ils l’ont connue à Alep », deuxième ville du pays, a encore asséné samedi le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Ayman Soussane, cité par l’agence officielle Sana.
Le président syrien Bachar al-Assad n’a jamais caché sa volonté de libérer cette région limitrophe de la capitale et à partir de laquelle les bombardements contre Damas étaient régulier.
Pourtant, les puissances occidentales et leurs alliés arabes ont oeuvré de concert pour l’en empêcher, en décrétant une trêve au sein du Conseil de sécurité, et en proférant des menaces d’intervention, sans oublier la campagne de désinformation qui présente le pouvoir syrien comme étant le tueur de son peuple.
Source: Divers