Alors que l’armée syrienne réalise dans la Ghouta orientale une avancée rapide, le président syrien Bachar al-Assad a assuré que cette opération allait se poursuivre de concert avec l’évacuation des civils.
« La plupart des habitants de la Ghouta orientale voudrait sortir du giron des terroristes et rejoindre celui de l’Etat. Raison pour laquelle l’opération contre le terrorisme va se poursuivre en même temps que l’évacuation des civils », a dit M. Assad pour le micro de la télévision libanaise Al-Mayadeen TV.
Selon cette dernière, 40% de la superficie qui était entre les mains des miliciens takfiristes a été reconquise.
Mais selon Média de guerre, 36% ou l’équivalent de 38 km2 de cette surface est désormais libérée.Les forces gouvernementales se trouvent aux abords de Mesraba et de Beit Sawa, après avoir conquis la région qui longe le sud de la localité de Chifoniyat jusqu’au nord de Hoche al-Achaari, ajoute l’instance médiatique de la Résistance.
En prenant ces deux localités, l’armée aura rejoint l’autre bout de la Ghouta , en accédant à l’administration des véhicules au sud-est de Harasta, ont sont stationnés des militaires syriens, précise le journal libanais al-Akhbar.
Quant à l’instance médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale, l’observatoire syrien des droits de l’Homme, il a assuré ce lundi que l’armée syrienne a conquis le tiers de la Ghouta.
« Elles ont pris de nouvelles terres agricoles et la progression continue, depuis l’est », a-t-il indiqué, précisant que les forces gouvernementales du régime sont désormais à deux kilomètres de Douma, la grande ville de la Ghouta.
« Les forces du régime contrôlent désormais 33%, soit un tiers » de l’enclave rebelle, grande d’une centaine de kilomètres carrés, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
« Elles progressent rapidement car les opérations se déroulent principalement dans des zones agricoles », a souligné M. Abdel Rahmane, selon l’AFP.
Expliquant la rapidité de la progression de l’armée, un officier a indiqué pour le journal al-Akhbar que les miliciens se sont enfuis vers les zones résdentielles.
Les accusations de l’Occident, des mensonges
Interrogé sur les accusations de recours à l’arme chimique, le numéro un syrien a répondu : « les accusations de l’Occident sur le recours aux armes chimiques ne sont qu’un prétexte pour attaquer l’armée syrienne ».
Avant son entretien télévisé, M. Assad avait accueilli le ministre adjoint iranien des Affaires étrangères Hussein Jaberi Ansari à la tête d’une délégation officielle.
Il a dit à l’issue à la rencontre : « c’est au peuple syrien que revient de décider les choix politiques liés à l’avenir de son pays ».
Et de poursuivre : « parler d’humanisme de la part des Occidentaux veut dire une seule chose, le fait que l’armée syrienne progresse… Le sujet chimique fait partie du dictionnaire des mensonges occidentaux. Ce n’est qu’un chantage utilisé comme prétexte pour assener des coups contre l’armée syrienne ».
« Les habitants de l’enclave rebelle doivent recevoir ce lundi un convoi de « 46 camions transportant des aides médicales et de la nourriture pour 27.500 personnes », a annoncé l’ONU, a rapporté l’AFP.
La Ghouta orientale est occupée par quatre milices principales: la plus importante est Jaïsh al-Islam, qui est financée par l’Arabie saoudite, puis Ahrar al-Cham, qui est en revanche soutenue par la Turquie, Faylak al-Cham et l’ex-branche d’al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra, rebaptisé front Fatah al-Cham et combattant dans le cadre de la coalition Hayat Tahrir al-Cham.
Les négociations suspendues
S’agissant des négociations avec les miliciens, une source informée a révélé qu’elles étaient suspendues.
« Les miliciens voudraient que les pourparlers aient lieu en même temps que le cessez-le-feu, mais le gouvernement refuse cela et insiste pour leur tenue en même temps que la poursuite de l’opération militaire. Car il est désormais clair pour Damas que les miliciens ne vont vers les négociations que lorsque leur défaite est iminente », a précisé la source pour al-Akhbar.
» En se fiant aux campagnes internationales , les miliciens ont perdu l’espoir de sortir sans pertes … jusqu’à présent il n’ont pas tiré les leçcons de l’expérience d’ALep, excepté le fait de prendre les civils en boucliers humains », a-t-il ajouté.
Al-Akhbar a dit avoir été informé que des accrochages entre les miliciens de Jaïsh al-Islam ont eu lieu à Douma, le jeudi dernier, lorsqu’un groupe d’entre eux ont décidé de se rendre au forces régulières.
Or un dilemne se présente en cas de négociations sur le sort des miliciens après leur sortie de la Ghouta. Ceux du front al-Nosra et de Faylak al-Rahmane voudront se rendre dans la province d’Idleb, alors que ceux de Jaïsh al-Islam n’ont nullepart où partir, explique un officier syrien.
« Jaïsh al-Islam ne peut être admis à Idleb, ils se répudient les uns les autres. Mêmes les Turcs ne voudront pas les accueillir à Idleb », a-t-il pousuivi.
Source: Divers