Sans apocalypse ni armes spéciales, les unités de l’Armée syrienne, soutenues par des milices progressistes palestiniennes et des unités d’élite du Hezbollah libanais au sol, par les forces aérospatiales russe et l’aviation syrienne dans le ciel ont réussi à scinder l’enclave rebelle de la Ghouta orientale en deux parties et pris le contrôle de la moitié de ce territoire en avançant vers la localité stratégique de Douma et la localité de Harasta.
Des renforts militaires syriens continuent d’affluer vers la Ghouta orientale où le président Assad supervise en personne et sur le terrain les opérations au sol. Damas est déterminée à rétablir le contrôle du pouvoir central sur l’ensemble de son territoire.
La localité de Douma, haut lieu maudit de tous les narcotrafics, la contrebande, la criminalité organisée et sanctuaire de la pègre avant la guerre, est soudainement devenue un lieu saint de la rébellion au déclenchement du conflit syrien.
Des petits dealers locaux se sont subitement transformés en prêcheurs du Djihad et des Caïds de la pègre, probablement touchés par la grâce divine ou les dollars saoudiens et qataris, se sont retrouvés chefs opérationnels de bandes armées opérant avec des armes sophistiquées jamais acquises par la Syrie. Des missiles antichar BGM-71 TOW de conception US aux obus de mortier fabriqués en Israël, en passant par toutes les armes légères et semi-lourdes produites par les pays d’Europe orientale.
En réalité, Douma a toujours été un terreau fertile à toute forme de rébellion et ce n’est point étonnant que les services spéciaux des pays ennemis de la Syrie aient pu s’y implanter assez solidement dès la seconde année du conflit syrien.
Les terroristes de la Ghouta se sont regroupés dans des organisations aux noms à forte connotation religieuse, voire eschatologique. Ils sont relativement bien armés, solidement retranchés en surface et dans des galeries souterraines (110 km de tunnels) et ont juré de ne jamais se rendre et de mourir en combattant. Ils ont baptisé leur combat d’un nom assez évocateur de la culture de mort qui les anime: « la seconde bataille de la Mort ».
Les combats sont acharnés. Des dizaines de chars syriens ont été pris dans de gigantesques trappes ou se sont heurtés à des mines antichar sinon de très grosses charges d’explosif, les bâtisses ou ce qui en reste sont plastiqués tous les 10 à 15 mètres, des snipers livrent un combat sans merci à chaque coin de rue. Ces scènes ne sont jamais montrées. Ni par les médias officiels syriens, encore moins par les médias des pays hostiles à la Syrie. Ces derniers se sont couverts de ridicule en voulant présenter une opération militaire syrienne visant à anéantir leur dernier pied à terre près de la capitale syrienne comme un massacre de civils. Le mensonge a fait long feu.
Damas est en passe de gagner cette bataille. Reste à négocier le retrait des agents et « instructeurs » occidentaux et arabe de la Ghouta orientale. A chaque refus syriens, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Arabie Saoudite montent le ton et menacent d’une apocalypse visant le pouvoir syrien. Mais la Russie et l’Iran veillent au grain.
Après Alep, les pays hostiles à la Syrie sont en train de perdre la Ghouta orientale, la dernière enclave terroriste près de la capitale Damas.
Source: Strategika51.