Darayya, icône de l’insurrection a finalement été récupérée par le pouvoir syrien, après 4 années d’occupation par les milices takfiristes.
Jeudi un accord est intervenu pour l’évacuation les insurgés et les civils qui y étaient retranchés, selon l’agence officielle syrienne Sana.
Située dans la Ghouta occidentale de la capitale, non loin de l’aéroport militaire de Mazzé, siège des services de renseignements de l’armée de l’air, elle constituait le maillon faible pour le pouvoir syrien.
Selon les termes de l’accord, rapportés par l’agence, « 700 hommes armés (…) vont sortir de Daraya pour se rendre à Idleb », gouvernorat au nord-ouest, dominé par Jaïsh al-Fateh, dont la colonne vertébrale est le front al-Nosra, (branche d’Al-Qaïda rebaptisée Front Fateh al-Cham).
Les miliciens devront rendre leurs armes lourdes, moyennes et légères à l’armée.
Alors que 4.000 hommes, femmes et leurs familles seront dirigés vers des centres d’hébergement », a précisé l’agence.
« L’étape suivante sera l’entrée de l’armée dans la localité », a indiqué à l’AFP une source militaire. Une source syrienne sur le terrain a indiqué que l’opération devait durer quatre jours.
Un responsable rebelle dans la ville a confirmé qu’il y avait un accord « pour vider la ville en faisant sortir les civils et les combattants dès vendredi ».
« Les civils iront dans des régions sous contrôle du régime autour de Damas alors que les rebelles devront se rendre dans la province d’Idleb ou trouver un arrangement avec le pouvoir », a-t-il ajouté.
Selon l’AFP, les miliciens qui contrôlaient la ville appartenaient à deux groupes islamistes locaux: Ajnad Al-Sham et les Martyrs de l’Islam. Selon Assafir, le front al-Nosra se trouvait aussi dans cette ville.
L’armée avait progressé ces derniers jours et était sur le point de couper la ville en deux, a indiqué le site loyaliste al-Masdar news.
Entourée par des régions loyalistes, elle avait été séparée de la ville Maadamiyyat al-Sham, qui était sa source d’approvisionnements.
Depuis, elle faisait l’objet d’un blocus complet et d’un grignotage systématique de ses quartiers par l’armée syrienne.
Les milices du sud syrien ont tenté le mois passé de briser ce blocus, mais leur bataille baptisé « Hiya lil-lah » s’est soldée par un échec. Ce qui a provoqué une crise de confiance entre ses milices et celles du sud, soutenues par la cellule MOQ en Jordanie.
La plupart de ses habitants l’avaient quittée et il ne restait plus que les parents et proches de miliciens, lesquels étaient finalement retranchés sur une superficie d’un km2.
La pression du blocus et les pertes considérables dans les rangs des combattants radicaux ont contraint les bandes armées à accepter des concessions.
Sa récupération aura un impact sur toute la Ghouta occidentale, voire sur son prolongement sud, en direction de la province de Deraa et de Quneitra.
Dès lors, il ne restera pour l’armée syrienne plus que la Ghouta orientale.
Sources : AFP, Assafir, Al-Akhbar
Source: Divers