L’Iran a affirmé mardi que les dirigeants israéliens devraient être jugés pour crime de guerre après le « massacre » à la frontière entre la bande de Gaza et « Israël », où près de 60 Palestiniens ont été tués en martyr lundi par des tirs israéliens.
« Le meurtre d’enfants, de femmes et de gens sans défense de Palestine (…) est devenu la stratégie principale (de l’entité sioniste) en 70 ans d’occupation », a indiqué le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi, sur le site internet du ministère.
Il a appelé la communauté internationale à « agir immédiatement » et à juger les dirigeants israéliens comme « criminels de guerre devant les juridictions internationales », au lendemain de la journée la plus meurtrière dans le conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l’été 2014 contre Gaza.
Près de 60 Palestiniens sont tombés en martyr et 2.400 blessés par des tirs de soldats israéliens près de la barrière de sécurité qui sépare la bande de Gaza des territoires occupés lors de manifestations de masse contre l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem AlQuds occupée, à quelques dizaines de kilomètres de là.
Pour M. Ghasemi, « les crimes persistants » d’Israël sont « le résultat du soutien sans faille des Etats-Unis » à l’entité sioniste.
Lundi, les Etats-Unis ont bloqué l’adoption d’un communiqué du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à une enquête indépendante sur les massacres dans la bande de Gaza, selon des sources diplomatiques.
Dans une référence à l’Arabie saoudite, le porte-parole de la diplomatie iranienne a en outre accusé des pays de la région de « compromission traîtresse et de passivité indigne » pour ne pas avoir condamné avec force les crimes israéliens.
La veille, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait dénoncé sur Twitter un « massacre de sang froid » à Gaza pendant que les Etats-Unis « célèbrent le transfert de l’ambassade (…) illégale et (que leurs) collaborateurs (d’Etats) arabes gesticulent pour détourner l’attention ».
A Téhéran, le président du Parlement iranien Ali Larijani a indiqué mardi que le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem était une nouvelle tentative des Etats-Unis « de détruire l’institution internationale des Nations unies », après leur retrait de l’accord de Paris sur le climat et de l’accord sur le nucléaire iranien.
Source: Avec AFP