Le représentant de la Bolivie au Conseil de sécurité de l’ONU, Sasha Sergio, s’est excusé auprès du peuple palestinien et a violemment critiqué l’entité sioniste, lors d’une session extraordinaire sur la situation dans la bande de Gaza. Le lundi 14 mai, Israël a tué 62 jeunes Palestiniens qui protestaient à la frontière dans une manifestation pacifique contre le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à la ville sainte d’al-Quds Jérusalem.
« Vous tuez les enfants et les femmes », a-t-il violemment réprimandé l’ambassadeur israélien, après avoir lu un à un les noms des martyrs gazaouis, et l’age de certains d’entre eux, les adolescents, selon le centre palestinien d’information, rapporté par le site en ligne du journal à capitaux qataris al-Quds al-Arabi.
Et d’ajouter : « Gaza s’est transformée en une grande prison et le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem (AlQuds occupée, ndlr) a embrasé les sentiments des Palestiniens ».
A l’adresse du peuple palestinien il a dit : « Je vous demande pardon, cela fait 70 ans que le Conseil de sécurité est incapable de vous soutenir ».
M.Sergio a en outre appelé à ne plus imputer au Hamas la responsabilité de ce qui se passe.
« C’est l’occupation qui a pillé les territoires. Quand l’occupation prendra fin, tous les problèmes se résolveront », a-t-il conclu.
Les USA bloquent une demande d’enquête indépendante
Durant la réunion qui s’est tenue le mardi 14 mai à la demande du Koweït, les Etats-Unis ont comme d’habitude bloqué l’adoption d’un communiqué du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à une enquête indépendante sur les événements meurtriers dans la bande de Gaza.
Dans le texte du projet, il est indiqué que «le Conseil de sécurité exprime son indignation et sa tristesse face à la mort de civils palestiniens exerçant leur droit à manifester pacifiquement», selon des sources diplomatiques.
Le Conseil «appelle à une enquête indépendante et transparente sur ces actions pour garantir que des comptes soient rendus», selon ce texte.
«Le Conseil de sécurité réaffirme que toute décision ou action qui prétend avoir modifié le caractère, le statut ou la composition démographique de la ville sainte de Jérusalem n’a aucun effet juridique, est nulle et non avenue et doit être annulée conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», disait aussi le projet de texte rédigé par le Koweït.