Réagissant aux informations parues dans les médias américains selon lesquelles Téhéran serait impliqué dans la disparition depuis deux jours d’un pétrolier émirati dans les eaux iraniennes du détroit d’Ormuz, la diplomatie iranienne a indiqué que des navires de sa Marine sont venus en aide à un pétrolier étranger dans le golfe Persique qui avait besoin de réparations.
Alors qu’Abu Dhabi a déclaré que le navire en question ne lui appartenait pas.
«Un pétrolier étranger était en difficulté en raison d’une défaillance technique dans le golfe Persique […]. Après avoir reçu une demande d’assistance, les forces iraniennes l’ont approché et ont utilisé un remorqueur afin de le tirer vers les eaux territoriales de l’Iran pour que les réparations nécessaires soient faites», a déclaré Abbas Mousavi, porte-parole de la diplomatie iranienne, cité par l’agence ISNA.
Plus tôt dans la journée, la journaliste de la chaîne CNN Barbara Starr, se référant à une source du renseignement, a écrit sur Twitter que le tanker émirati MT RIAH aurait été «forcé dans les eaux iraniennes pendant le week-end par les Forces maritimes du corps des Gardiens de la révolution islamique». Ella a également indiqué que, selon «certaines sources du Golfe», le bateau était «tout simplement tombé en panne/remorqué par l’Iran». «Les États-Unis disent qu’il n’y a pas de contact avec l’équipage. La dernière localisation est l’île de Qechm», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, un haut fonctionnaire émirati a démenti à la chaine de télévision saoudienne Al-Arabiya ces informations, en déclarant que le tanker pétrolier n’appartenait pas et n’était pas exploité par les Émirats arabes unis et qu’il n’avait lancé aucun signal de détresse.
À son tour, un fonctionnaire de la Défense américaine sous couvert d’anonymat a déclaré à Associated Press que le MT RIAH se trouvait dans les eaux territoriales iraniennes près de l’île de Qechm, sur laquelle est située, selon lui, une base des Gardiens de la révolution islamique.
Le fonctionnaire n’a pas exclu que le navire ait pu effectivement «tomber en panne ou être remorqué pour assistance». «C’est une possibilité. Mais plus il y a une période de non contact qui dure, plus cela est préoccupant», a-t-il indiqué.
Source: Avec Sputnik