Les Américains n’ont pas encore fini de comploter contre la Syrie. Mêmes s’ils semblent être à court d’idées. Les moyens qu’ils utilisent étant toujours les mêmes.
Il était clair, dès le début de leur intervention dans ce pays en 2014, que leur lutte contre Daech n’a été qu’un prétexte.
Après avoir édifié une douzaine de bases dans les régions contrôlées par les milices kurdes, puis les avoir démantelées, on pouvait deviner que leur allégation de vouloir évacuer leurs troupes de la Syrie n’était qu’un leurre. Et leur volonté de se concentrer dans les zones pétrolifères syriennes, a bien semblé être un autre prétexte pour qu’ils restent.
Les voilà qu’ils reprennent leurs efforts au plus fort pour contrôler cette partie névralgique de la Syrie. Avec un ancien nouveau prétexte: contrer les tentatives d’expansion de l’Iran.
Depuis le mois de novembre 2019, Washington s’est remis à y renforcer la présence de ses troupes . Elle y a dépêché de nouveaux renforts logistiques et des équipements militaires et semble créer de nouvelles bases bien loin des puits de pétrole. Il est question, selon des médias locaux que les Américains ont acheté une portion de terre dans la province de Hassaké pour le montant de 100 mille dollars pour y installer une base militaire.
Dans leurs déclarations, les responsables américains refusent de fixer une date pour leur départ de ce pays.
« Franchement je ne sais pas combien de temps nous allons rester ici. Je n’ai aucune autre prescription que de poursuivre d’œuvrer avec nos partenaires », a dit le général Kenneth McKenzie, le chef du Commandement central des forces armées américaines, dans un entretien avec le journal américain Washington Post.
De même, le spectre de Daech est revenu en force dans le discours des responsables américains. Comme cela est perceptible récemment dans les conclusions fournies par l’agence de renseignement militaire du ministère de la Défense (DIA) et le commandement central américain (Centcom), en charge des forces américaines en Irak et Syrie. Ils prétendent que la milice wahhabite s’est fortifiée après la mort de son chef Abou Bakr al-Baghdadi.
Autre procédé ancien nouveau pour consolider leur présence, les Américains s’emploient pour renforcer les milices locales, dont les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS). Et ils œuvrent aussi pour ressusciter les milices arabes. Selon des sources locales, citées par le site d’analyse arabophone al-Wakt (Le temps), ils seraient en train de mettre sur pied « une force arabe » qui devrait être associée aux FDS. Et ce avec l’aide et le financement de l’Arabie saoudite. Des tractations ont eu lieu dans la région de Hassaké entre les représentants des deux pays pour finaliser cette démarche.
La délégation saoudienne aurait accepté de financer et de former les milices al-Sanadide et al-Noukhba , les deux appartenant au courant de Demain, dirigé par l’opposant syrien pro saoudien Ahmad Jarba qui a été le président du Conseil national syrien. Et une société américaine de sécurité va être chargée de les entrainer.
Ce renouveau de la mobilisation américaine intervient au moment où l’armée syrienne avance à grands pas dans les deux provinces d’Idleb et d’Alep, dans sa lutte contre les milices jihadistes takfiristes de Hayat Tahrir al-Cham. La direction syrienne a fait savoir récemment qu’une fois cette bataille achevée, les forces syriennes se dirigeront vers l’est de l’Euphrate. Faute de parvenir à un accord avec les milices kurdes, une confrontation serait en conséquence inévitable.
C’est peut-être dans cette région là que les opérations de résistance pourraient être déclenchées pour venger l’assassinat du général Soleimani et ses compagnons et déloger les Américains de « l’Asie occidentale ». Les appels avaient été lancés par les dirigeants iraniens, irakiens et par le numéro un du Hezbollah !
Source: Divers