Le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, a rejeté une proposition, soumise à son mouvement il y a deux mois, de renoncer à la résistance et à la libération d’AlQuds contre un pot-de-vin de 15 milliards de dollars d’investissements dans des projets d’infrastructure à Gaza, y compris un aéroport, un port maritime et d’autres projets majeurs.
« Il y a des parties qui sont venues nous voir il y a deux mois, et dont nous savons qu’elles ont été envoyées par les USA. Ils nous ont proposé de nouveaux projets dans la bande de Gaza pour une valeur d’environ 15 milliards de dollars. Bien sûr, nous avons dit que c’était excellent, nous voulons établir un aéroport, un port et des projets de développement économique dans la bande de Gaza », a déclaré M. Haniyeh, lors d’une interview avec un quotidien qatari.
« Nous voulons briser le siège, et nous voulons des projets dans la bande de Gaza. Nous voulons un port à Gaza – mais comme un droit et non en échange de nos principes politiques ou du désarmement. Notre principe est la Palestine du fleuve à la mer, le droit au retour, la libération des prisonniers et la création d’un État palestinien pleinement souverain avec AlQuds comme capitale », a expliqué M. Haniyeh.
De son côté, le conseiller médiatique du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, Taher Al-Nounou, a qualifié de « position historique d’excellence », la fin de non recevoir de la direction de son mouvement.
Al-Nounou a rappelé que « le chef du Hamas a parlé au nom de tous les libres du peuple palestinien, confirmant que nous ne sommes pas des courtiers, mais les propriétaires d’une patrie et d’une cause ».
Et d’ajouter : « certaines parties croient qu’après le blocus, les années difficiles et les tentatives de faire plier le peuple ; qu’elles peuvent imposer de nouvelles équations en proposant de l’argent et des investissements en échange de l’abandon des droits palestiniens », rapporte le quotidien AlQuds al-Arabi.
Il convient de noter que la proposition rejetée provenait vraisemblablement d’un pays arabe, et ce, dans le cadre du deal du siècle.
Le plan US controversé de Donald Trump prévoit de mettre en place un État palestinien démilitarisé, sur moins de 40% de la Cisjordanie, en maintenant le statut de Jérusalem AlQuds occupée en tant que capitale indivisible d’Israël.