Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Sécurité, Yoav Gallant, qui se trouvaient dans le bureau de recrutement de l’armée sioniste à la base militaire de Tel Hashomer, ont entendu le refus des Israéliens du recrutement de leurs enfants dans des unités de combat, en cas d’approbation du plan gouvernemental d’affaiblissement du système judiciaire, a rapporté le mercredi soir 22 mars la télévision israélienne Channel 12.
Netanyahu et Gallant se sont rendus au bureau de recrutement le jour où de nouveaux soldats ont été enrôlés dans la Brigade Golani, qui est considérée comme l’une des unités de combat les plus importantes de l’armée.
Selon le bureau de recrutement, l’enrôlement des réservistes dans le service militaire a diminué de dizaines de pourcentages.
57% des officiers et des réservistes se sont présentés, cette semaine, au premier jour de l’entraînement de la 551e Brigade, qui est la brigade d’élite des parachutistes. alors que le taux d’enrôlement dans cette brigade atteint d’habituede environ 90%, selon des sources citées par le quotidien israélien Haaretz.
Les candidats militaires ont déclaré que si le coup d’État judiciaire est approuvé, beaucoup de parents interdiront le recrutement de leurs enfants dans des unités combattantes.
La chaîne 12 a indiqué que cet avertissement affecterait non seulement le futur proche, mais changerait également l’image de l’armée.
Netanyahu et Gallant ont, dans ce contexte, émis des messages fermes sur l’importance du service militaire.
Netanyahu a dit aux recrues que « nous n’aurons pas d’État sans armée, et nous n’aurons pas d’État sans soldats qui s’enrôlent dans le service militaire, et vous vous enrôlez pour défendre le patrimoine ».
Mardi, les dirigeants des protestations au sein des forces de réserve ont mis en garde contre « la désintégration de l’armée » et ont souligné que des milliers de personnes s’abstiendraient d’effectuer le service militaire au cas où la réforme judiciaire est adoptée.
« La ligne rouge approche, et si la législation est approuvée, nous et des milliers d’autres cesserons de servir », ont déclaré les dirigeants réservistes.
Dans un discours prononcé lundi devant les officiers, notamment devant le chef d’état-major Herzi Halevi, le ministre de la guerre, Yoav Gallant, a dénoncé cette vague d’insubordination au sein de Tsahal, disant qu’elle menaçait la sécurité nationale.
« Ce phénomène d’insubordination générale pourrait nuire aux capacités de l’armée de mener à bien ses missions », a mis en garde le ministre de la guerre.