L’Observatoire syrien des droits de l’homme a recensé 17 incursions israéliennes dans le sud de la Syrie entre le 12 et le 19 décembre, dans un contexte de silence du gouvernement syrien.
L’Observatoire a rapporté que « ces actions militaires israéliennes comprenaient des incursions terrestres, des tirs d’artillerie et des survols intensifs d’avions de combat, ainsi que des raids et des arrestations visant des civils dans les zones rurales de Daraa et de Quneitra ».
L’Observatoire a documenté l’arrestation de cinq personnes lors de ces incursions, soulignant que ces événements s’inscrivent dans le cadre des violations continues de la souveraineté syrienne par Israël, sans aucune réaction officielle du gouvernement syrien ».
L’Observatoire a indiqué qu’il continue de surveiller et de documenter ces violations dans le cadre de son suivi étroit et continu de la situation sur le terrain dans la région.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme recense 1 348 morts en un an : La moitié des victimes tuées pour des raisons sectaires
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a recensé 1 348 morts en Syrie entre le 8 décembre 2024 et la fin du mois, dont 574 victimes tuées en raison de leur appartenance sectaire.
Les données recueillies montrent que ces massacres se sont propagés à la plupart des villes syriennes, dans un contexte d’insécurité et de désintégration sociale croissantes, et alors que la population civile est en proie à l’effondrement de la sécurité.
L’Observatoire indique que « le sectarisme était un mobile direct dans des centaines de cas, illustrant la montée des discours de haine et la transformation d’identités étroites en instrument de violence. Ce phénomène menace la paix civile et creuse les divisions au sein de la société syrienne ».
Selon la chronologie des faits, 160 personnes ont été tuées entre le 8 décembre et la fin de l’année 2024, la majorité étant des hommes. Le pourcentage le plus élevé de victimes de crimes à caractère sectaire était concentré dans les villes de Hama, Homs, Lattaquié et Tartous.
Début 2025, le nombre de victimes est passé à 194 en janvier, dont des femmes et des enfants, suivi de 113 en février et de 144 en mars, avec des taux élevés de crimes à caractère sectaire, notamment à Homs, Hama et Lattaquié.
Cette tendance à la hausse s’est poursuivie les mois suivants, avec 137 décès enregistrés en avril, 110 en mai et 105 en juin, les villes du centre et du littoral syrien devenant les principaux foyers de ces violences.
Au cours du second semestre, l’Observatoire a recensé 92 décès en juillet, 97 en août, 70 en septembre, 67 en octobre, 41 en novembre et 18 en décembre, les meurtres à caractère sectaire continuant d’être enregistrés jusqu’à la fin de l’année.
L’Observatoire a souligné que « l’augmentation alarmante du nombre de victimes ne saurait être réduite à de simples statistiques, mais constitue un signal d’alarme annonçant la dégradation de la société et l’avènement de la violence systématique, mettant en garde contre les répercussions des massacres à caractère identitaire ».
Il a insisté sur le fait que « la protection des civils, la lutte contre les violences sectaires et le renforcement de la responsabilité et de l’état de droit sont devenus des impératifs humanitaires et moraux urgents pour que la Syrie puisse s’orienter vers un avenir plus sûr, plus juste et plus stable ».
Source: Médias



