La Jordanie serait la «principale préoccupation» pour l’administration américaine qui craint le plus pour sa stabilité sécuritaire. Alors que pour Israël, il faut à tout prix empêcher la continuité territoriale entre l’Iran et le Liban, en passant par l’Irak et la Syrie.
Selon le quotidien israélien Maariv, la Jordanie a été au cœur des délibérations qui se sont tenues en Israël entre le chef d’état-major des forces interarmées américaines le général Joseph Dunford avec ses homologues israéliens.
Le général américain qui était arrivé en Palestine occupée pour préparer la visite du président Donald Trump, a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la sécurité, Avigdor Lieberman, ainsi que son homologue israéliens le général Gadi Eizenkot et les hauts-officiers de l’armée israélienne.
Selon le général américain, le royaume et son dossier de la stabilité sécuritaire est très important pour son pays, surtout qu’il est associé aux problèmes accumulés sur les frontières du nord-est, du côté de la Syrie et de l’Irak.
Comme défis qui menacent le royaume hachémite, le responsable américain a évoqué ente autre « le fait qu’il est submergé par les réfugiées syriens et menacé par la poursuite des combats entre les insurgés et les forces de l’axe chiite », d’après ses termes.
Le scénario le plus tragique pour ce pays serait pour lui le glissement de la guerre syrienne à l’intérieur du royaume sachant que, croit-il savoir, Daesh envisage d’investir le sol jordanien après avoir été expulsé de la Syrie et de l’Irak.
Ces propos interviennent alors qu’un important mouvement d’attroupement militaire regroupant des forces jordaniennes, américaines et britanniques a été observé dans les zones jordaniennes frontalières avec la Syrie. Laissant suspecter des préparatifs pour un assaut de grande envergure contre les régions du sud et de l’est syriens. Celui-ci n’a pas encore été lancé, mais les propos du responsable américain sur la crainte pour la stabilité du royaume semblent vouloir lui donner le prétexte.
Côté israélien, figure en tête des préoccupations des responsables la continuité géographique terrestre entre l’Iran et le Liban, en passant par l’Irak et la Syrie. Lors de leurs rencontres avec les responsables américains, il a aussi été question de la menace de l’Iran qui « ne cesse de renforcer sa présence dans les régions proches du Golan », occupé, d’après les propos du ministre des renseignements israélien Israel Katz.
La troisième question soulevée a été la nécessité de renforcer les sanctions contre Téhéran et le Hezbollah.
« La stabilité est impossible dans la région tant que perdure la présence iranienne en Syrie, ainsi que la poursuite du transfert d’armements de la Syrie au Hezbollah au Liban », a dit Katz a ses interlocuteurs américains.
Une quatrième chose a été demandée par les Israéliens aux hôtes américains est celle que Washington reconnaisse la souveraineté d’Israël sur le Golan occupé.
Traduit par notre rédaction du journal al-Akhbar