En plus d’Ahed Tamimi, de sa mère Narriman et des centaines d’enfants palestiniens incarcérés par l’occupant israélien, il y a 12 élus palestiniens en détention, dont Khalida Jarrar, parlementaire ré-arrêtée en juillet dernier, et dont la détention « administrative » vient d’être prolongée de 6 mois sans motif. Quant à Karim Younis, le plus ancien détenu palestinien dans les geôles de l’apartheid israélien, il vient d’entrer samedi dans sa 36ème année d’emprisonnement.
Avec l’arrestation de Nasser Abdel-Jawad, après un raid à son domicile de Deir Ballut lundi dernier, il y a 12 parlementaires palestiniens dans les prisons israéliennes actuellement, indique Samidoun, le réseau international de solidarité avec les prisonniers palestiniens.
Leur tort : avoir été élus parce qu’ils défendent les droits des Palestiniens.
Parmi eux Khalida Jarrar, avocate, dont le combat pour la défense des prisonniers palestiniens ne plait pas aux dirigeants israéliens.
Quant Karim Younis, Palestinien avec la citoyenneté israélienne, il est emprisonné depuis le 6 janvier 1993, alors qu’il était étudiant et qu’il a été accusé d’avoir perpétré une attaque d’un soldat soldat israélien dans les hauteurs du Golan occupé.
Condamné à perpétuité, puis à 40 ans de prison, Israel avait promis de le libérer lors des « accords d’Oslo » mais ne l’a toujours pas fait et il entre dans sa 36ème année de prison. Il a fait plusieurs grèves de la faim et écrit deux livres en prison, l’un intitulé « la réalité de la politique israélienne » et l’autre “les colonies et le débat idéologique ».
De nombreux autres prisonniers sont également des symboles de la résistance palestinienne à l’occupation
Ainsi Rizk Rajoub, 61 ans, est en grève de la faim depuis le 23 décembre dernier, date à laquelle le tribunal militaire israélien lui a demandé de choisir entre une prolongation de sa détention administrative et une déportation au Soudan.
Sur une vingtaine d’années passées dans les geôle de l’occupant, Rizk Rajouben a fait 10 ans en détention « administrative » c’est à dire sans inculpation, ni jugement et pour une durée indéterminée.
Israa Jaabis, 32 ans, habitante de Jérusalem-Est, a été condamnée à 11 ans de prison, alors qu’une bonbonne de gaz avait explosé en octobre 2015 dans sa voiture, lui arrachant 8 doigts et la défigurant. Cela s’est passé alors qu’elle déménageait et que sa voiture transportait d’un appartement à l’autre de nombreux objets dont une bonbonne de gaz pour la cuisine, mais elle a été accusée de vouloir se faire sauter avec sa voiture à proximité d’un barrage militaire.
Samidoun signale qu’on lui refuse des soins adéquats en prison.
Des enfants ont également été condamnés à des peines très longues la semaine dernière, dont Ahmad Manasrah, 14 ans à 12 années d’emprisonnement, Munther Abu Mayala, 15 ans et Mohamed Taha, 16 ans à 11 ans de prison chacun.
Des condamnations qui viennent s’ajouter à des exécutions extra-judiciaires de 238 Palestiniens, dont 57 enfants, souligne Samidoun, qui a recensé plus de 600 arrestations de Palestiniens depuis la déclaration de Trump sur Jérusalem, et la prolongation, la semaine dernière, par les militaires qui tiennent lieu de juges de la dans les tribunaux israéliens ont prolongé la détention « administrative » de 41 Palestiniens.
Source : Samidoun
CAPJPO-EuroPalestine