Faisant l’objet d’une campagne de diabolisation destinée à le destituer, en raison de son refus de la Transaction du siècle, le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a franchi la ligne rouge. En contestant la version officielle de l’Holocauste véhiculée dans les puissances occidentales, il s’est attiré les foudres des Etats-Unis et d’Israël qui l’accusent d’antisémitisme.
Et ce n’est qu’un début. Il faut s’attendre à des réactions en boucle qui diabolise davantage le chef de l’Autorité palestinienne.
La responsablité des juifs dans l’holocauste
Son crime a été sans doute d’imputer la responsabilité des massacres commis contre les Juifs en Europe à leurs activités , en l’occurrence bancaires et non pas aux sentiments antisémites ancrés chez les Européens, comme veut l’attester la version officielle répandue. Celle-ci suggère surtout le facteur idéologique religieu, en l’occurrence les textes bibliques qui ont accusé les juifs d’être derrière la crucifixion du Christ.
« Du XIe siècle jusqu’à l’Holocauste qui s’est produit en Allemagne, les juifs vivant en Europe de l’ouest et de l’est ont été la cible de massacres tous les 10 ou 15 ans et qui se sont clôturés par l’Holocauste. Mais pourquoi est-ce arrivé ? Ils (les juifs) disent: +parce que nous sommes juifs+ », a déclaré M. Abbas devant les centaines de délégués du Parlement de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Il a ensuite cité « trois livres » écrits par des juifs comme preuves du fait que « l’hostilité contre les juifs n’est pas due à leur religion, mais plutôt à leur fonction sociale », en précisant qu’il voulait dire « leurs fonctions sociales liées aux banques et aux (prêts avec) intérêts ».
Pendant des siècles, l’usure était interdite en Europe, en raison des croyances chrétiennes, et c’était les juifs qui empruntaient contre des intérêts, ce qui leur a permis d’accumuler des grandes fortunes. Non sans attiser des sentiments mitigés.
L’un de ces auteurs cités par M. Abbas, Arthur Kissler a révélé dans son ouvrage « la 13ème tribu » que les juifs ashkénazes ne descendent pas des tribus sémitiques du peuple biblique d’Israël mais des Khazars originaires d’Europe orientale .
Liens tacites entre les nazis et le mouvement sioniste
Le crime de Abbas a été aussi de révéler dans son intervention l’alliance tacite entre les nazis et les sionistes, dans le but de faciliter l’immigration des juifs d’Europe en Palestine, qui était alors sous mandat britannique.
« Adolph Hitler a soutenu l’immigration des juifs à travers la transaction entre le ministère de l’économie allemand et la banque Anglo-Palestine, (devenue plus tard la banque Laomi, selon Times of Israel) ,…, en fonction de laquelle il a été convenu que les juifs pouvaient emmener avec eux leurs fortunes », a-t-il dit
Cette page de l’histoire qui a été le thème de la thèse en doctorat du chef de l’AP est jalousement occultée par les milieux sionisants en Europe, a priori dans le but d’attiser le sentiment de culpabilité auprès de son opinion publique.
M. Abbas a tenu aussi à mettre en exergue que la situation des juifs ayant vécu dans les pays arabes a été différente et qu’ils n’ont pas subi les mêmes persécutions.
« Je défie qu’il y ait eu un seule affaire contre les Juifs dans le monde arabe depuis 1400 ans pour la simple raison qu’ils sont juifs », a-t-il taclé.
Il est temps qu’il disparaisse
A aucun moment dans son allocution, M. Abbas n’a nié l’holocauste, mais s’est limité à avancer des causes qui d’après lui, étaient derrière et qui sont manifestement occultées dans la version officielle. Or, dans les réactions israéliennes, on lui reproche son négationnisme présumé et il est menacé de mort.
« Apparemment, un négationniste reste un négationniste », a tweeté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
« Il est temps qu’il disparaisse », a-t-il ajouté, rapporte l’AFP, en parlant de M. Abbas, ce qui semble bien être une menace de mort.
« De la façon la plus grossière, il prétend que les juifs d’Europe ont été persécutés et massacrés non pas parce qu’ils étaient juifs, mais parce qu’ils pratiquaient le prêt à intérêt », a affirmé M. Netanyahu, appelant « la communauté internationale à condamner cet antisémitisme ».
Dans un communiqué, le président du Parlement Youli Edelstein a affirmé que M. Abbas « apparaîtra dans les livres d’histoire comme un négationniste, un provocateur raciste ».
Il est tombé plus que jamais
Les Américains aussi se sont mêlés à la campagne contre M. Abbas. Pour leurs ambassadeur en Israël David Friedman, juif lui-même, s’est lui M. Abbas est « tombé plus bas que jamais ».
« Tous ceux qui pensent que c’est à cause d’Israël que nous n’avons pas la paix feraient bien d’y réfléchir à deux fois », a pour sa part indiqué M. Friedman.
Leur envoyé pour le Moyen-Orient Jason Greenblatt a qualifié les propos de M. Abbas de « très regrettables, très alarmants et terriblement décourageants ». Il a appelé sur Twitter à leur « condamnation inconditionnelle par tous ».
Abbas est devenu bien gênant, depuis que la transaction du siècle a été conclue en catimini entre Israël, les USA et certains pays arabes, à leur tête l’Arabie saoudite. Destinée à liquider la cause palestinienne, au détriment de leurs droits dictés par le droit international, il lui affiche son rejet inébranlable.
Avec ses dernières déclarations sur l’histoire du conflit arabo-israélien, il signe son arrêt de mort.
Source: Divers